Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres
« Je vois Gabrielle, ma fille, m’observer avec son regard noisette si indéchiffrable. Pourquoi ce livre ? Après tout, ce sont nos souvenirs, sa vie, mes sentiments. Ils ne concernent qu’elle et moi, pourquoi les exposer aux yeux de tous ? Parce qu’il le faut. Parce que nous en avons besoin. Parce que nous devons guérir de cet amour contrarié et nous retrouver.
Non. Je n’écris pas un livre sur l’autisme, encore moins un guide ou un mode d’emploi, j’offre le témoignage de quelques souvenirs que je nous ai volés. L’histoire banale d’un père et d’une fille. »
Chaque jour, les chiffres concernant l’autisme dans le monde nous alertent et en font une question essentielle. 650 000 cas en France… Si chacun est différent, la souffrance de l’enfermement est, pour eux comme pour leurs proches, commune. Une souffrance que Maxime Gillio tente de contourner avec la force de ses mots, sincères et émouvants.
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Maxime Gillio
Photo : Astrid di Crollalanza
Maxime Gillio a débuté sa vie professionnelle dans l’enseignement (prof de français, évidemment…) avant de rendre son tablier au bout de douze années de sacerdoce.
Désormais romancier et directeur de collection, pas moyen de quitter les lettres.
Il a longtemps privilégié le polar avant de passer à la saga historique, avec un détour par le roman feel good, quelques incartades du côté du scénario de BD, et il semble s’être installé durablement en littérature jeunesse depuis maintenant quatre ans.
Il ne faut jamais lui proposer un nouveau projet, sous peine de le voir aussitôt accepter. D’aucuns diraient qu’il est faible et ne sait pas dire non. Il préfère répondre qu’il a l’intention de mourir riche de ses expériences. Mais le plus tard possible.